J'ai fermé le livre passionnant pour lequel j'ai été en retard au travail, je me suis levée et j'ai marché vers Lena. J'ai tendu la main et la paresseuse en a reniflé les effluves. Je me suis penchée et j'ai embrassé ma chatte albinos entre ses petites oreilles. En relevant la tête, j'ai murmuré :
« A tout à l’heure. ».
Peut-être m'a-t-elle comprise ? Peut-être est-ce possible ?
J'ai détourné la tête afin de consulter la vieille pendule de bois accrochée au mur. J'étais très en retard. A Gringotts, un retard pouvait valoir un licenciement. Heureusement, pour mon cas, il n'était pas indispensable d'arriver à temps.
J'ai filé enfiler mes bottes et mon manteau puis je suis sortie en trombe de ma maison. Il faisait froid. Mais tant pis. Je n'avais pas beaucoup de route à faire. Pendant ladite route, j'ai repensé à mon roman que j'avais acheté quelques jours auparavant. Il parlait d'une petite, fille d'un jeune homme à peine arrivé à majorité et d'une femme malheureusement morte. Son père voulait sa garde mais une famille d'accueil aussi. C'était émotionnel, et même si ce n'était pas mon genre de roman, il fallait avouer que j'aimais la façon d’écrire qu'avait l'auteur.
J'ai marché rapidement dans les rues de Londres jusqu'à arriver au Chemin de Traverse. La banque était tout au bout. J'ai continué à avancer pour enfin parvenir devint le bâtiment blanc. D'ici, je suis entrée dans la banque.
Je me suis avancée entre les gnomes affairés à leurs bureaux pour finalement arriver devant un gnome encore plus affairé. Il écrivait, comme à son habitude, avec une plume plus grande que sa tête et ses agaçantes lunettes noires reflétant trop la lumière des lustres de cristal qui ornaient le plafond de la salle.
« Vous êtes en retard, m'a-t-il dit sans même lever les yeux.
-Je sais, ais-je répondu d'un ton agacé. »
Je n'aime pas résumer ce voyage turbulent dans le sous-sol. A part dire que je me suis cognée plusieurs fois dans cet étrange moyen de transport puis suis passée sous une cascade argentée servant à annuler tous les sorts, je ne peux rien en dire de plus. J'y suis alors descendu et j'ai ignoré le gnome qui m'y avait emmenée. Je suis entrée dans la salle où se trouvait le dragon.
Il était beau, et il l'aurait été encore plus s'il n'avait pas eu ces chaînes. Dès qu'il sentit ma présence, il tourna sa tête blanche vers moi et ne réagit pas. Il attendait que je fasse le premier pas.
Je me dirigeai vers un petit ''entrepôt'' où se trouvaient tout ce dont lui et moi avions besoin. J'enfilai les gants qui y étaient et pris un énorme morceau de viande dans un réfrigérateur . Il dut le sentir, car il se mit à grogner doucement, une manière pour lui de dire :
« J'ai faim ! ». Je souris gentiment et fis quelques pas, avant de lui lancer son repas. Il ne s'attarda pas et commença à le dévorer.
Soudain, je fus violemment éjectée au sol. Je tombai à moitié assommée, mais bien assez consciente pour voir ce qui se passait. Mon dragon rugissait devant une fumée noire bien connue ; un mangemort.
Il s'avéra que c'était une femme et elle tenta de blesser le gardien. Elle cherchait quelque chose et était bien déterminée à l'obtenir. Mais je ne pouvais plus bouger ; j'étais paralysée. Incapable de faire quoi que ce soit. Prise au piège.